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DOUZE

Création originale 2022

Etouffer le Lion de Némée, tuer l’Hydre de Lerne, ramener vivant le Sanglier d’Erymanthe, capturer la Biche de Cerynie, nettoyer les écuries d’Augias, tuer les Oiseaux du Lac Stymphale, dompter le Taureau Crétois de Minos, capturer les Cavales de Diomide, rapporter la ceinture d’Hippolyte, vaincre le Géant aux trois corps, rapporter les pommes d’or du jardin des Hespérides et descendre aux enfers pour enchaîner Cerbère, tels sont les douze travaux d’Héraclès.

Il doit les réussir afin d’expier sa faute qui n’est autre que l’assassinat de sa femme Mégara et de leurs deux enfants qu’il a commis dans un excès de folie provoqué par Héra. Furieuse d’avoir été trompée par Zeus (son mari, père d’Hercule) et d’apprendre que le petit Héraclès n’est pas son fils, Héra n’aura de cesse de lui tendre des pièges. Aux huit mois d’Hercule, la belle-mère envoie deux serpents le tuer dans son berceau, qu’il finit par étouffer grâce à sa force surhumaine.

Rien que ça ! Bon, la mythologie grecque c’est complètement fou et anormalement dément ! Ils sont tous plus cinglés les uns que les autres et c’est jouissif de les comparer à nous, simples mortels, pas moins détraqués… A travers cette histoire abracadabrantesque, la volonté est de mettre en scène l’absurdité de la violence face à l’amour de la beauté avec l’aide de personnages aussi drôles et qu’effrayants.

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DEMARCHE ARTISTIQUE-SYNOPSIS

 

DOUZE est né d’une envie de renouer avec la mythologie grecque, source d’inspiration fascinante oscillant entre univers fantastique et irréel et réflexion sociétale actuelle. Le spectacle raconte l’épopée des douze travaux d’Héraclès dans une réécriture contemporaine. Le protagoniste évolue dans un univers absurde, angoissant et surréaliste pour mener à bien sa mission. Au fil de tableaux dansés, il rencontre d’étranges créatures avec qui il devra composer entre séduction dangereuse et combats meurtriers. La cruauté de la mythologie grecque laisse place à une esthétique trash et gore qui se mêle à une stylistique burlesque et grotesque. Ainsi, les giclées de sang et les pluies de paillettes cohabitent dans un espace scénique voué à un festin outrancier. Tous les profonds excès et vices de l’humanité sont questionnés face à cette fresque immorale et délicieuse.

Plusieurs lectures de ce mythe antique sont possibles, et chaque spectateur s’en fera sa propre interprétation. Héraclès a l’image d’un homme surpuissant à la force physique inouïe, il est admiré pour cela depuis des siècles et des siècles. Son invincibilité et le culte lié à son titre de demi-dieu rappellent l’absurdité des jeux de pouvoirs et de politique qui orchestrent notre quotidien. Injustice, abus, et déloyauté régissent nos relations familiales, amoureuses, amicales et professionnelles. L’être humain est capable du pire à travers ses vices de réussite, jalousie, vengeance, enrichissement et manipulation.

 C’est pourquoi la démystification de ce personnage est au centre de la démarche artistique. En rendant ses travaux insensés, en en faisant ressortir toute la déraison, le spectacle met en valeur l’absurde beauté des situations. A travers la toxicité et la complexité de nos relations aux autres, à l’amour, au travail, à la hiérarchie, aux animaux, à la nourriture, à la nature, au monde, à nous-même, le spectacle parle avant tout d’une quête de liberté ; d’un besoin de retour à l’amour et à la vie dans sa plus simple représentation.

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